Les 50 milliards d’économies menacent 250 000 emplois

Selon la rapporteure socialiste du Budget, le plan d’économies de 50 milliards d’euros engagé par Manuel Valls pourrait peser encore un peu plus sur la croissance et même détruire des emplois.

C’est l’effet pervers de l’austérité. En voulant réparer les finances publiques, le gouvernement s’expose au risque de casser la reprise économique. Ce matin, dans Les Echos, la rapporteure du Budget Valérie Rabault (PS) évoque les risques liés à la mise en œuvre du plan d’économies de 50 milliards d’euros, dont les premières mesures vont se traduire par un gel des pensions de retraite et des prestations sociales.

Un effet négatif sur le PIB

La députée craint que ce pilonnage coûte jusqu’à 0,7 points par an au PIB français, entre 2015 et 2017. Après 0,3% en 2013, le gouvernement table sur 1% de croissance cette année. Pour les trois années suivantes, période au cours de laquelle les effets du plan d’économies atteindront leur pleine mesure, Matignon espère atteindre un taux de 2,25%, un niveau qui pourrait être rogné par les mesures d’austérité, menaçant 250 000 emplois, d’ici à 2017.

Selon Valérie Rabault, ce bilan serait toutefois tempéré par les effets, positifs cette fois, du Pacte de Responsabilité qui prévoit 30 milliards d’euros de baisses de charges patronales pour les entreprises, notamment via le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi). Ces allégement permettraient, selon elle, de « rehausser la croissance de 0,6 point et de créer 190.000 emplois en trois ans ».
Une programme à double tranchant qui mérite, selon la rapporteure du budget PS, d’être « dosé afin qu’il n’hypothèque la reprise ».

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