La réduction d’impôt sur le revenu promise par le gouvernement se traduira par un gain moyen de « près de 200 euros en moyenne » pour 5 millions de foyers, annonce le gouvernement.
Dans un entretien accordé à l’AFP, le premier ministre manuel Valls a, comme prévu, dévoilé les modalités des baisses d’impôt sur le revenu qui seront concédées en 2017 pour un montant global d’un milliard d’euros. Cet effort budgétaire se traduira par un allégement fiscal de 20% « sous condition de ressources » au bénéfice « des classes moyennes », soit un peu plus de cinq millions de foyers encore intégrés dans la première tranche d’imposition à 14%. Ceux qui n’ont pas opté pour le prélèvement mensuel, ressentiront la baisse au printemps 2017, chacun des deux premiers acomptes provisionnels(en février et mai) étant égal au tiers de l’impôt de l’année précédente. A l’arrivée, le gain devrait se situer aux alentours de 200 euros, mais c’est une « moyenne » a souligné Manuel Valls. Cette nouvelle mesure, préférée à une hausse de la prime d’activité ou à une baisse de la CSG, va porter à six milliards d’euros l’ampleur des allégements opérés sur l’IR depuis 2014.
Crédit d’impôt pour les services à la personne
Elle se combinera, pour les retraités, à un élargissement du crédit d’impôt pour les services à la personne et l’emploi de salariés à domicile, annonce encore le chef du gouvernement. Un dispositif qui « bénéficiera à 1,3 million de ménages » et « représentera une aide supplémentaire d’un milliard d’euros ».
Pour les entreprises, il y aura bien une baisse de l’impôt sur les sociétés, mais ciblée dans un premier temps sur les PME qui contribuent encore au taux de 33% aujourd’hui. Une nouvelle tranche sera créée dans laquelle s’appliquera un taux intermédiaire de 28%. Ce coefficient, proche de la moyenne européenne, devrait, selon le ministre des Finances Michel Sapin, concerner toutes les entreprises d’ici à 2020.