Après avoir annoncé une baisse d’impôt pour 650 000 ménages, Matignon réfléchirait désormais à modifier la taxe d’habitation afin qu’elle frappe moins lourdement les locataires les plus modestes.
A défaut de changer de cap, le gouvernement lâche un peu de lest sur sa gauche pour tenter de se rallier la quarantaine de députés frondeurs qui s’opposent toujours au plan d’économies de 50 milliards d’euros présenté par Manuel Valls.
Dimanche, le premier ministre a annoncé une baisse, voire une sortie d’impôt pour 650 000 ménages modestes. Cette semaine, le gouvernement planche sur plusieurs pistes visant à alléger la taxe d’habitation pour les ménages les moins aisés, souvent locataires. C’est le Secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert qui a vendu la mèche aux journalistes avant de participer à une réunion du groupe des députés socialistes, autour du premier ministre Manuel Valls et plusieurs membres du gouvernement.
Une réforme de la taxe d’habitation, dont s’acquittent les locataires, mais aussi les propriétaires qui ne louent pas leur logement, avait déjà été évoquée en février dernier dans la cadre de la « remise à plat fiscal » promise par le premier ministre d’alors, Jean-Marc Ayrault. Il était alors question de revoir le système d’imposition en l’indexant sur le niveau de revenus des ménages. Rappelons qu’aujourd’hui, la taxe d’habitation repose sur des bases fiscales liées à la valeur locative des logements, des données qui, pour certaines, datent …de 1970 ! (Certaines villes ont d’ailleurs commencé à mettre à jour les valeurs compilées dans ces cadastres, NDLR)
Le mesure proposée par Manuel Valls ne se traduirait pas par une réforme de cette ampleur, mais consisterait à mettre en place des exonérations exceptionnelles pour les ménages les plus pauvres, locataires d’un logement.