L’Etat a apporté son soutien aux banques, mais de plus en plus d’entreprises considèrent que ces dernières ne jouent pas le jeu. Le durcissement des conditions d’accès au crédit que les chefs d’entreprise constatent a entamé leur confiance à l’égard des établissements bancaires.
La grande consultation nationale organisée par la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises révèle que 15% des chefs d’entreprise ne font plus confiance aux banques. Ne se sentant pas soutenu, ils considèrent en effet ne plus pouvoir compter sur elles.
Les relations entre les chefs d’entreprise et les banques changent, c’est un fait. La deuxième édition du baromètre de KPMG et de la CGPME (paru le 23 juin 2009) le confirme.
Les résultats de ce sondage révèlent en effet que près de 80% des dirigeants de PME considèrent que les conditions d’accès au crédit pour l’entreprise se sont durcies avec la crise. Sur le terrain, environ deux tiers des PME ont été concrètement confronté à au moins une mesure de ce durcissement : financement à taux ou frais plus élevé, sommes empruntables moins importantes, cofinancement et cautions, allongement des délais de traitement des demandes…
Aujourd’hui, près d’un dirigeant sur deux (47%) se dit prêt à faire appel au médiateur du crédit ou à un tiers de confiance en cas de litige et de plus en plus envisage de faire jouer la concurrence. Environ 32% pensent à changer de banque principale ou à travailler avec plus de banques et d’autres pourraient les suivre puisque plus de la moitié (53%) des chefs d’entreprise interrogés reconnaissent étudier les offres des banques concurrentes.