Le salaire minimum augmentera bien en janvier, mais pas au-delà de la revalorisation légale…qui sera courte.
La hausse minimale du salaire minimum. Comme pressenti depuis quelques semaines, la revalorisation annuelle du Smic se passera de « coup de pouce », expression désormais consacrée jusqu’au sommet de l’Etat pour désigner cette rallonge que le gouvernement est en droit de remorquer à la hausse légale indexée sur l’inflation. François Hollande avait inauguré son accession à l’Elysée par un geste envers les salaires modestes qui s’était soldé par une progression du smic de 2%, en plein été (juillet 2012). Un cadeau apprécié par les employés, moins par leur patron et leur principal relais auprès du pouvoir, le Medef qui dénonçait une charge supplémentaire sur le dos des entreprises. Jamais plus l’Elysée n’a recommencé, laissant la seule vague de l’inflation ajuster le smic chaque année. La hausse du 1er janvier se limitera à 0,6%, soit un gain de 6 centimes brut par heure, et de 9 euros sur le smic mensuel pour 35 heures de travail, soit 1 466,62 euros, charges comprises.
Lors d’une réunion avec patronat et syndicat au sein de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) sur le Smic, la ministre du Travail Myriam El Khomri a confirmé la ligne gouvernementale voulant que « dans le contexte actuel, un coup de pouce n’est pas la meilleure solution pour augmenter le pouvoir d’achat compte tenu de ses effets sur le coût du travail et donc l’emploi ».
Une postion dénoncée par les syndicats, au rang desquels le porte-fanion de Force-Ouvrière Jean-Claude Mailly qui reproche au gouvernement de ne pas tenir compte du vote-sanction infligé au PS lors des élections régionales, « et de continuer comme s’il ne s’était rien passé ».