Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a demandé aux professionnels de la grande distribution de ne pas répercuter sur leurs prix la hausse des taux de TVA qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2014. Une « recommandation » qui passe mal dans le secteur.
On y est presque : dans un mois et demi, les taux de TVA seront portés de 19,6% à 20% et de 7 à 10%. Pour beaucoup de français, hausse de TVA rime avec hausse des prix. Pour les entreprises concernées, ne pas répercuter cette augmentation d’impôt sur les tarifs revient à rogner leurs marges.
La grande distribution victime de la crise ?
C’est pourtant ce que demande Pierre Moscovici aux patrons de la grande distribution. Interrogé sur l’antenne de RTL ce vendredi, le ministre a estimé que « personne n’est obligé de répercuter dans les prix une augmentation de 0,4 point de TVA ».
Et d’ajouter, à propos des grandes surfaces : « Je pense qu’il est important qu’il y ait aussi des comportements vertueux, notamment dans un secteur de la grande distribution qui doit montrer un engagement civique aux côtés des Français ».
Cette déclaration a mal passé dans la gorge des distributeurs, qui se plaignent déjà d’être la cible d’attaques récuurentes lancés par ceux qui les soupçonnent de réaliser des marges confortables au détriment des producteurs.
« Il faut arrêter de croire que la grande distribution n’est pas touchée par la crise comme les autres » a rétorqué, ce matin, un représentant d’un groupement indépendant, relayé par BFM Business.
Rappelons que les produits de première nécessité, comme les denrées alimentaires de base, sont soumis au taux réduit de TVA, lequel sera maintenu à 5,5% et non abaissé à 5% comme initialement annoncé par le gouvernement.