La différence de taux de cotisations sociales entre travailleurs salariés et non salariés n’ouvre pas les mêmes droits en matière de retraites. Mais pour l’un comme pour l’autre, des régimes complémentaires permettent de prétendre à des retraites un peu plus élevées.
A l’occasion de la 6ème édition du Salon des entrepreneurs de Lyon, Rolland Nino, expert comptable associé du cabinet SOVEC, a illustré la différence entre les retraites de travailleurs salariés (TS) et non salariés (TNS) en prenant l’exemple d’un dirigeant de société présentant un revenu moyen de fin d’activité de 60 000€. « Le niveau de cotisation des travailleurs non salariés est bien plus faible, alors évidemment les contreparties le sont aussi. Le différentiel concernant la retraite est important. Un travailleur salarié percevra une retraite équivalente à 54% de son niveau de revenu actuel (ndlr : pour un revenu moyen actuel de 60 000€). Le niveau de retraite du travailleur non salarié artisan sera lui de 30% et celui du travailleur non salarié commerçant sera de seulement 23% ».
Les TNS peuvent prétendre à des compléments de retraite, en souscrivant au “contrat Madelin”. Facultatif et déductible des résultats ou de ses revenus, il permet d’augmenter sa retraite mais également sa couverture en matière de santé, perte d’emploi ou décès. Il s’agit de complément de retraite par capitalisation. Il est possible d’investir son épargne sur des produits risqués (dits dynamiques) ou au contraire plus sécuritaires (avec garantie de la mise de départ).
En plus de leurs régimes obligatoires, composés de la CPAM et des régimes complémentaires cadre et non cadre (respectivement AGIRC et ARRCO), les travailleurs salariés peuvent également bénéficier de retraites un peu plus élevées en souscrivant à des contrats facultatifs appelé Articles 82, 83 ou 39. Il s’agit de contrats collectifs de compléments de retraite par capitalisation qui sont fiscalement intéressants pour l’entreprise et pour le salarié.