Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron se refuse à fixer dans la loi le montant des compensations salariales qui seront accordées pour les travailleurs du dimanche.
Le travail dominical sera assoupli dès l’an prochain en France : des ajustements pourront survenir au gré des débats parlementaires, mais, à l’heure actuelle, il est acquis que les commerçants auront la possibilité d’ouvrir au moins cinq dimanche par an, sans qu’il soit besoin d’en demander l’autorisation à leur municipalité. Les maires pourront, s’ils le consentent, accorder sept autres dérogations dans l’année. Si toutes les conditions sont réunies, les magasins, quelle que soit leur taille, auront donc la possibilité d’ouvrir un dimanche par mois (en moyenne) mais les autorités auront leur mot à dire sur ce calendrier. Voilà les règles qui s’appliqueront à tous.
Pas de compensation minimale
Dans le détail maintenant, les fameux PUCE (périmètres d’usage de consommation exceptionnels) et 640 zones touristiques, actuellement seuls habilités à ouvrir tous les dimanches, seront complétés par des zones touristiques internationales. A Paris, le boulevard Haussmann et des gares seront concernés par cette nouvelle réglementation.
Les salaires maintenant. : leur revalorisation sera obligatoire après négociations entre les partenaires sociaux, dans chaque branche d’activité. Si elles n’aboutissent pas, le travail dominical ne sera pas autorisé. C’est un vrai changement car, aujourd’hui, aucune majoration de salaire n’est obligatoire dans les zones touristiques concernées par les ouvertures du dimanche.
Ce matin, le ministre de l’Economie a pris le contrepied du ministre du Budget Christian Eckert qui s’est dit favorable à une compensation minimale débouchant sur un doublement du salaire.
« La loi doit poser un principe et c’est au niveau de la branche que les règles peuvent être définies » a rétorqué Emmanuel Macron, ajoutant qu’il « ne faut pas que la loi purge tous les débats ».