Les embauches en Contrat à durée indéterminée (CDI) ont reculé de 10% sur un an au profit des contrats courts, de moins d’un mois, indique une étude de l’Acoss.
La prudence des chefs d’entreprises les a conduit à user, voire « abuser » pour certains des contrats temporaires très courts en 2012.
Cette tendance se retrouve dans les chiffres livrés ce mercredi par l’Acoss, Agence centrale des organismes de sécurité sociale qui comptabilise les déclarations d’embauche.
Ils révèlent une baisse de 2,8% de recrutements en CDI au 4ème trimestre 2012, et de -10,5% sur les douze derniers mois.
Les contrats très courts en tête
La fin de l’année 2012 a même été la période phare du contrat très court : entre octobre et décembre par exemple, la part des embauches en CDD courts de moins d’un mois ont progressé 3,2%, après une hausse de +1,7% au trimestre précédent.
Parallèlement, les déclarations d’embauche portant sur un contrat de travail d’une durée supérieure à un mois sont, au quatrième trimestre 2012, en baisse de 3% dans les entreprises de 20 salariés ou plus, là où embauches en CDI ont le plus fortement reculé (-4,1%).
Taxation des CDD courts
Les secteurs les plus sensibles sont l’industrie (-5% de contrats de plus d’un mois), le tertiaire (-1,9%) et le BTP (-1,7%).
Rappelons que dans l’accord signé par les partenaires sociaux en janvier figure la piste d’une taxation des CDD les plus courts, notamment ceux inférieurs à un mois qui deviendraient plus chers pour l’employeur en raison d’une hausse de 3% des cotisations patronales à l’assurance-chômage.