Après un sursaut éphémère en octobre (+0,1%), l’inflation française, et plus globalement européenne, reste à l’état d’encéphalogramme plat.
C’est rarement un signe de très bonne santé. La courbe des prix continue à baisser en France, comme à partout dans la zone euro. Ce mouvement, que la Banque Central tente d’enrayer à grands coups de marteaux sur le niveau des taux d’intérêts, de manière à ouvrir les vannes du crédit et gonfler la masse monétaire, semble pour l’instant irrépressible.
D’après l’Insee, les prix à la consommation ont reculé sur un mois de -0,2% environ, un résultat qui efface le léger soubresaut ressenti en octobre (+0,1%). Ce repli général est principalement lié à la baisse des coûts de l’énergie, qui entraîne tous les autres dans le même reflux.
En variation annuelle, l’Insee parle d’une inflation à 0%. Outre l’impact du pétrole, cette nouvelle contraction s’indexe sur la « baisse des prix des services de transport et des produits alimentaires frais ».
«Les prix des services ont diminué de 0,2% au cours du mois écoulé, essentiellement du fait des services liés au tourisme et du tarif des transports aériens, qui ont enregistré en novembre une baisse de 8,4% (-3,5% sur un an) » souligne, plus précisément l’Insee.
Selon une économiste de BNP Paribas, relayée par Challenges, la courbe générale des prix devrait se redresser en début d’année prochain, mais son rythme de progression restera très faible en raison du contre-choc sur le marché pétrolier dont les cours « ont atteint mercredi à New York leur plus bas niveau depuis 2009 ».