Avec une baisse de 7,2%, le nombre de créations d’entreprises en mai pondère mais confirme la tendance amorcée en avril (-18,1%). La chute est alimentée par le recul du statut d’auto-entrepreneur qui revient à son niveau de fin 2009.
Après plusieurs mois consécutifs de hausse générale, dont deux records absolus enregistrés en février et mars 2010, suivis d’une chute brutale en avril, le nombre de créations d’entreprise poursuit sa décrue en mai, à – 7,2%, selon les dernières statistiques de l’Insee.
Cette forte baisse s’explique par le nouveau recul des auto-entreprises, statut qui alimentait largement les hausses globales précédentes de créations depuis un an et demi :
Avec 29 871 auto-entreprises déclarées en mai 2010 (contre 34 293 en avril et 43 498 en mars), ce régime spécifique, simplifié par une réforme introduite par Hervé Novelli, revient à son niveau de fin 2009.
Preuve du poids représenté par ce statut simplifié, le nombre de création d’entreprise aurait progressé de 2,6 % en mai si on avait exclut les auto-entrepreneurs des statistiques générales.
Cette deuxième baisse consécutive des créations d’entreprise fait suite à deux pics enregistrés en février (+12,9%) et mars 2010 (+15,7%), ce qui soutient à la hausse la tendance depuis le début de l’année : «Le nombre cumulé de créations des mois de février, mars et avril 2010 est en hausse par rapport aux mêmes mois un an auparavant (20,1%)», avait noté l’Insee en avril.
Si les candidats à l’auto-entreprise se pressent un peu moins au portillon, une baisse somme toute bien naturelle après la hausse exponentielle de 2009 (320 000), le statut n’en continue pas moins de séduire les foules :
Depuis le 1er janvier, l’Insee a recensé 174 554 demandes de créations sous le statut de l’auto-entreprise, contre 122 090 sur les cinq premiers mois de 2009. « Les secteurs qui contribuent le plus à cette hausse sont la construction et le soutien aux entreprises » précise l’Insee dans son communiqué.