D’après les statistiques de l’Insee, le chômage s’est stabilisé au deuxième trimestre 2015, après une légère baisse observée en début d’année.
On est encore loin de l’inversion de la courbe promise par François Hollande en 2013, engagement compromis par une croissance beaucoup trop faible. Reste que, selon les analyses de l’Insee, la courbe « stagne ». Ces résultats, qui prennent en compte les critères définis par le Bureau International du Travail (BIT) diffèrent des bilans mensuels livrés par Pôle Emploi et établissent des tendances trimestrielles, plus favorables que les statistiques de court terme.
Rechute de la croissance
D’après l’Institut national, le taux de chômage par rapport à la population active est resté stable à 10% lors du deuxième trimestre (après une baisse de -0,1% sur la période janvier-mars 2015). Derrière ce curseur, l’Insee recense 2,9 millions de personnes sans aucune activité professionnelle. Il note une baisse du chômage chez les jeunes de moins de 24 ans (-0,6%) et dans la tranche des 25/49 ans (-0,2%). En revanche, la situation a continué à se dégrader pour les seniors de plus de 50 ans (+0,6%).
La courbe affiche toujours un mauvais résultat sur un an (+0,3 point).
Rappelons que le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) concerne les personnes en âge de travailler mais qui n’ont effectué aucune heure d’activité au cours d’une semaine dite « de référence ». Conformément aux critères retenus, cette personne doit être « disponible pour travailler dans les deux semaines » et est en recherche active d’emploi depuis au moins un mois.
Après un début d’année encourageant, portée par un taux de croissance inespéré (+0,6%), le soufflet est retombé au second semestre en raison d’une rechute du niveau de consommation, qui a abouti à un PIB nul (0%).
Dans son bilan de juillet, Pôle emploi avait annonçait fin août un léger recul du nombre de demandeurs d’emploi sans activité (-1 900, à 3,5 millions de personnes), un résultat positif qui s’explique aussi (et surtout) par les nouvelles méthodes de calcul mises en place cet été qui transfèrent une partie des personnes inscrites en catégories A vers d’autres catégories.