A partir du jeudi 7, le retour à l’entreprise pourra se faire sans condition un jour par semaine sur la base du volontariat.
Depuis l’automne dernier, le télétravail à 100% est la règle dans toutes les entreprises qui ont les moyens de l’appliquer. Cette mesure, qui avait été déjà été généralisée (du moins dans le secteur tertiaire) lors du premier confinement, s’inscrit dans une stratégie globale visant à limiter les interactions sociales en milieu professionnel et réduire les risques de contamination dans les transports en commun. Lorsque les nouvelles restrictions de déplacement ont été mises en place le 30 octobre, la ministre en charge du dossier, Elisabeth Borne, avait signifié aux employeurs concernés que le télétravail n’était « pas une option », un mot d’ordre qui avait semé un certain trouble en ce qu’il semblait introduire une forme d’obligation, inédite sur ce sujet assez sensible.
A tel point que des discussions avaient été menées entre syndicats et patronat afin d’établir un cadre précis destiné à en définir les modalités générales (ces négociations ont d’ailleurs abouti à un accord national interprofessionnel fin novembre).
Les aides pour l’emploi des jeunes prolongées
A partir de jeudi 7 janvier, le dispositif en vigueur depuis plus de deux mois va sans doute évoluer : en raison de la progression de l’épidémie, le télétravail restera sans doute une formule à privilégier, à ceci près qu’un régime d’assouplissement permettra aux salariés qui le souhaitent de revenir en entreprise « une fois par semaine ».
D’après la CFTC, cette réintégration très partielle de l’activité dans les bureaux devra se faire « sur la base du volontariat » et avec l’accord de l’employeur. La mesure rejoint les préoccupations relayées dimanche dernier par la ministre Elisabeth Borne qui citait les résultats d’une étude menée par son administration selon laquelle « plus de six salariés sur dix en télétravail intégral depuis novembre souhaitent revenir dans l’entreprise au moins une journée par semaine » en raison du sentiment d’isolement ressenti « par plus de la moitié d’entre eux ».
On l’a dit, le contexte sanitaire conduit toutefois l’Etat à encourager le maintien du télétravail, un mode d’organisation qui devra rester la règle préférentielle pendant une période dont la durée reste, à ce jour, indéterminée : d’ailleurs, la ministre a précisé qu’il ne reviendra pas aux partenaires sociaux de définir, dans les prochaines semaines, « le nombre minimal de jours de travail à effectuer sous cette forme », contrairement à ce que prévoit l’ANI de novembre dernier.
Par ailleurs, le gouvernement a confirmé la prolongation, au moins jusqu’à fin mars, des aides à l’embauche des jeunes, soit une prime annuelle de 4 000 euros pour un emploi en CDD long (plus de trois mois) ou un CDI conclu avec un salarié de moins de 26 ans.