Pour remédier à la trop forte variabilité des tarifs sur les billets de trains, la ministre des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite imposer à la SNCF des mesures l’obligeant à plus de transparence envers les usagers.
Tout le monde vous le dira : entre les zones bleues, les zones blanches, les commandes immédiates ou anticipées et la multitude de tarifs préférentiels, les usagers de la SNCF ont souvent l’impression de ne jamais payer le même prix, même sur un trajet équivalent.
Selon une étude récente de la CLCV, 40,2% des usagers estiment que l’information sur les prix des trains est « insuffisante » et 31,2% la jugent même « opaque ». Sans surprise, une écrasante majorité de français (87%) trouve le TGV trop cher.
Ce constat tombe plutôt mal alors qu’un décret, promulgué cet été, autorise désormais la SNCF à adapter, avec davantage de latitude, ses prix en fonction de la demande. Mesure qui pourrait encore creuser les écarts de prix, puisque les tarifs pourraient être augmentés pour les trafics en période de pointe, et être baissés, en revanche, sur les heures creuses.
Quoi qu’il en soit, la ministre en charge des Transports Nathalie Kosciusko-Morizet a mis les pieds dans le plat et annoncé des mesures pour obliger, dès 2012, la SNCF à indiquer pour chaque trajet le prix le moins cher et le plus cher sur la grille tarifaire (celle qui est en service sur son site internet).
La SNCF devra par ailleurs s’engager à ce que la moitié des voyageurs « paie un prix égal ou inférieur au prix de référence traditionnellement fixé par l’État » a souligné la ministre dans une interview accordée au quotidien Le Parisien/ Aujourd’hui en France.