La ministre de la Santé Marisol Touraine a obtenu gain de cause auprès de l’Elysée : le prix des cigarettes va bel et bien augmenter de 40 centimes dans quatre mois, dont 20 dès juillet.
Une fois encore, les fumeurs vont devoir passer à la caisse. Et plus tôt que prévu : dès juillet le paquet de cigarettes va prendre 20 centimes de plus. L’addition sera complète en octobre avec une autre hausse de 20 centimes.
L’effort se fera donc en deux vagues : moindre consolation pour les buralistes qui ne cachent pas leur colère et dénoncent la brutalité de la mesure.
Cette nouvelle hausse est une (mauvaise) surprise pour eux, le gouvernement semblant privilégier ces derniers mois, et en accord avec les cigarettiers, une hausse modérée mais régulière du prix du tabac afin de maintenir le volume de vente.
Rappelons que c’’est l’industrie du tabac qui subit directement la hausse des taxes décrétée par le gouvernement, et décide ensuite de les répercuter à la distribution.
L’Elysée arbitre en faveur de Marisol Touraine
A l’arrivée, les buralistes paient les pots cassés. Leur argumentaire consiste à dire que la hausse du prix du tabac ne fait pas baisser la consommation mais encourage, au contraire, le développement d’un marché parallèle nuisible à leur tiroir-caisse.
La question du prix du tabac a fait l’objet d’un débat serré au sein même du gouvernement, Bercy s’opposant à une hausse pour maintenir les rentrées fiscales issues des ventes (15 milliards d’euros). De son côté, Marisol Touraine, ministre de la Santé, fait de la mesure un enjeu sanitaire, seule capable de faire baisser significativement la consommation de tabac.
Rappelons qu’en août 2003, le paquet de cigarettes valait encore quatre euros en moyenne. Les deux prochaines hausses devraient le porter à 7 euros.
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