Alors que la police judiciaire, l’inspection du travail et le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) mènent une enquête visant à déterminer les causes qui ont poussé un jeune cadre de 28 ans à se suicider sur son lieu de travail, le 29 février dernier, La Poste envisage de nouvelles mesures pour faire baisser la pression sur ses salariés.
Jérémy Buan avait 28 ans. Il était père de famille. Sa carrière professionnelle semblait bien lancée : de facteur, il était parvenu à une fonction de cadre en seulement quelques années. Le 29 février pourtant, il s’est jeté du dernier étage du bâtiment où il était affecté, à Rennes. Il est mort sur le coup, laissant ses proches, ses collègues, dans l’incompréhension et la douleur.
Stress au travail
L’homme avait tout de même laissé une lettre dans laquelle il expliquait les raisons de son geste : de façon claire, il a mis en causes ses conditions de travail qu’il disait ne plus être en mesure de supporter. Il faisait part notamment de son « anxiété professionnelle » et de son incapacité à vivre dans un « tel contexte opprimant ».
Visée, la direction de La Poste ne pouvait que réagir : dans un communiqué, Jean-Paul Bailly, le président de l’entreprise publique, a annoncé ouvrir « dans les prochains jours, un cycle d’écoute et de dialogue sur la santé et le bien-être au travail ».
Deux suicides en six mois
Dans un communiqué publiée au lendemain du drame, SUD PTT évoquait déjà des « conditions de travail difficiles, faites aujourd’hui de restructurations incessantes et de mobilités permanentes et déstabilisantes pour l’ensemble du personne de La Poste ».
Le 15 septembre 2011, une salariée de 52 ans s’était, elle aussi, défenestrée du 4e étage d’un bâtiment de La Poste situé dans le XVème arrondissement de Paris (15e).