Dans quelques jours, le gouvernement va lancer un statut spécifique pour les étudiants qui souhaitent créer leur entreprise.
Dans son arsenal contre le chômage, le gouvernement compte sur la création d’entreprise. Elle est déjà importante en France, grâce notamment au régime d’auto-entrepreneur (lancé en 2009), mais elle reste peu lucrative et mal considérée, y compris par les jeunes. Pour les mettre en confiance, la Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur Geneviève Fioraso annonce la création d’un nouveau statut d’étudiant-entrepreneur.
L’accompagnement d’un chef d’entreprise
Ce nouveau dispositif vise à encourager les jeunes porteurs de projets à franchir le pas le plus tôt possible, à savoir dès la fin de leurs études ou même pendant pour les plus téméraires. Il s’adressera donc aux étudiants qui n’ont pas encore terminé leur cursus, mais aussi aux diplômés qui ont obtenu leur sésame depuis moins trois mois. L’avantage de ce statut, c’est qu’il prolonge le bénéfice du statut étudiant y compris pour ceux qui sont sortis de l’école ou de l’université. La Sécurité sociale étudiante leur restera ouverte, avec les avantages qui y sont associés en termes de restauration notamment, mais aussi de transports ou de logement. Autre mesure concrète : l’étudiant créateur sera assisté de deux professionnels dans ces démarches. Le premier l’accompagnera sur un plan pédagogique, le second, chef d’entreprise, le conseillera dans la concrétisation de son projet. Pour passer avec un minimum de risques les premières étapes de la création ou de la reprise d’entreprise, il signera un Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE).
Avec ce statut, le gouvernement espère atteindre, en quatre ans, la barre des 20 000 créations ou reprises d’entreprises par des jeunes issus de l’enseignement supérieur.