80% des auto-entrepreneurs considèrent leur régime juridique comme une phase transitoire vers un autre statut d’entreprise, annonce la dernière étude de l’Observatoire de l’Auto-Entrepreneur réalisée par OpinionWay et publiée en exclusivité par L’Entreprise.com.
Une très forte majorité des auto-entrepreneurs en exercice souhaite évoluer vers un autre statut d’entreprise : c’est d’autant moins une surprise que ce régime, instauré en 2009, a été conçu justement comme un tremplin visant à encourager les entrepreneurs à sauter le pas de la création d’entreprise en facilitant une première expérience, en vue d’accéder ensuite à un statut juridique traditionnel qu’ils considéraient comme accessible auparavant (SA, SARL, EIRL etc…).
Aujourd’hui, plus de 900 000 personnes exercent sous le statut de l’auto-entrepreneur : 63% auraient choisi ce régime en raison des avantages fiscaux qu’il offre (exonération de TVA, de CET et impôt calculé sur le montant du chiffre d’affaires), et 48% en raison de la simplicité de démarches pour y accéder (absence d’immatriculation etc…).
Selon l’Observatoire de l’Auto-entrepreneur, le chiffre d’affaires moyen réalisé par les auto-entrepreneurs en 2011 s’établirait à 13 000 €, contre 7 400 € l’année précédente. Un résultat plutôt encourageant alors que les détracteurs du régime pointent depuis plusieurs années la précarité croissante des auto-entrepreneurs obligés, de surcroît, de respecter des plafonds de chiffres d’affaires (81 500 € par an pour les activités de vente de marchandises, et 32 600 € pour les prestations de services).
2. Evolution ?
C’est une des raisons pour lesquelles les auto-entrepreneurs souhaitent, dans leur très grande majorité, évoluer vers d’autres statuts juridiques, certes plus contraignants d’un point de vue fiscal et administratif, mais plus conformes à leurs ambitions visant à développer leur entreprise : 81 % des auto-entrepreneurs envisagent ce statut comme un tremplin pour leur activité, 47 % comme une activité complémentaire, et 80 % comme une étape transitoire.
Preuve que le régime de l’auto-entreprise est peu propice aux ambitieux et aux grand projets de développement : seuls 9% des auto-entrepreneurs ont déjà fait une demande de crédits auprès d’une banque, et un tiers d’entre eux se sont vus opposer un refus.