SNCF : le TGV en crise

Les mauvais résultats de la branche « voyage » plongent dans le rouge les comptes de la SNCF. Le patron de la compagnie Guillaume Pépy prévoit un large plan de réduction des coûts pour proposer des tarifs plus compétitifs.

Des billets trop chers, des TGV vieillissants, des lignes dégradées, des incidents à répétition, une image en berne et, pour couronner le tout, les effets de la crise qui pèsent sur la demande…c’est le triste lot de la SNCF.

Des travaux en 2014

En 2013, la compagnie a vu ses comptes déraper dans le rouge, en partie à cause de la perte de valeur d’une partie de son capital, celle des TGV. Par ailleurs, 2014 s’annonce comme une grosse « année de travaux » qui va se traduire par de nouveaux investissements (2 milliards) et de nouvelles perturbations sur les lignes. En Ile-de-France, par exemple, le rythme des nouveaux chantiers va être multiplié par 2,5 par rapport à 2012.

Pour relancer la machine, Guillaume Pépy souhaite engager un lourd plan de réduction des coûts pour, à terme, faire baisser les prix. La formule ? Faire des économies de structures, virage amorcé en 2013 avec le déménagement de la direction SNCF de Paris-Montparnasse à Saint-Denis. Restructurer les effectifs : l’an dernier, les personnels en poste au siège ont déjà diminué de 10%. Cette diète pourrait se poursuivre cette année et toucher 1% des effectifs via des départs non remplacés.

Amplifier le low cost via le lancement de nouveaux Produits Eco, à l’instar du TGV Ouigo lancé début 2013 à Marseille, et Montpellier. Ce mode de transport à bas coût a été conçu avec des matériaux plus économiques, et embarque les voyageurs dans les gares périphériques, afin de réduire les distances et optimiser les dépenses d’énergie.

Guillaume Pépy a également annoncé le lancement d’un «nouveau modèle de TER» dans un contexte que l’on sait tendu avec les Régions. En décembre dernier, le Conseil régional Aquitaine avait fait savoir qu’il refuserait de payer la hausse annuelle de la redevance de la SNCF en raison d’une forte dégradation du service rendu aux usagers sur le réseau local des Trains Express Régionaux.