La revalorisation annuelle du Smic va se traduire par un gain brut de 12 euros pour 35 heures de travail.
Le ministère du Travail a confirmé l’estimation faite mercredi par le syndicat Force Ouvrière qui, à partir de données de l’Insee, anticipait une hausse de +0,8% du salaire minimum légal au 1er janvier 2015.
Si le Smic progresse chaque année, c’est sous l’effet de plusieurs facteurs évolutifs, dont l’inflation et le rythme du pouvoir d’achat du salaire de base ouvrier et employé (SHBOE).
Baisse des cotisations sociales
Le premier est très faible (+0,2%) et le second est un peu supérieur à +1%, mais c’est uniquement la moitié qui est prise en compte, soit +0,6%. En additionnant ces deux paramètres, on arrive à un taux (mécanique) de +0,8% qui va porter le smic horaire de 9,53 € à 9,61 €. Comme depuis juillet 2012, le coup de pouce gouvernemental n’aura pas lieu.
Une fois opérés ces calculs très compliqués, les smicards vont voir leur bulletin de paie progresser très légèrement. En brut, ils gagneront, à l’heure, 8 centimes de plus, ce qui se traduira, toujours en brut, par un gain d’une douzaine d’euros.
Pour 35 heures de travail hebdomadaire, le salaire net devrait progresser de dix euros environ, passant de 1 133 € à 1 143 €, voire 1 1 145 € dans le meilleur des cas (de 1 445 euros à 1 457 € bruts). Mais avec les effets du Pacte des Responsabilité, qui prévoit une baisse des cotisations sociales sur la tranche salariale comprise entre 1 et 1,3 smic, la hausse « ressentie » devrait se situer aux alentours de +4%, soit un bonus de 520 euros sur l’ensemble de l’année.
Rappelons que François Hollande avait inauguré son mandat présidentiel en boostant le smic (+2%) en juillet 2012. Depuis, les revalorisations annuelles s’en sont tenues au minimum légal, sans coup de pouce des pouvoirs publics.