La ministre de la Fonction Publique Marylise Lebranchu a confirmé un maintien du gel de l’indice de rémunération des fonctionnaires en 2015.
2015 s’annonce comme une nouvelle année de vaches maigres pour les agents de la Fonction Publique. Ce mercredi, leur ministre Marylise Lebranchu a répondu, sur les ondes de RTL, à la demande de cinq organisations syndicales (CGT, FSU, FO, Solidaires et FA-FP) qui ont adressé un courrier, la veille à François Hollande pour réclamer une revalorisation du point de rémunération des fonctionnaires, alors que la croissance a été bonne au premier trimestre 2015 (+0,6%).
Nouvelle discussion en 2016
« Ce n’est pas à l’ordre du jour » a confirmé Marylise Lebranchu, précisant toutefois que le débat n’est pas clos jusqu’en 2017 et que « nous en rediscuterons bien évidemment avant la fin du mandat, en fonction des rentrées dans les caisses de l’Etat et du niveau de dépense qui est très lourd ». Quant à la croissance, elle est « de retour, oui, mais pas les recettes, et les fonctionnaires comprennent d’une manière globale qu’avec 44 milliards et quelque de remboursement de la dette, on ne peut pas tout faire tout de suite ».
Cette décision n’est pas une surprise pour les agents français qui ne se faisaient déjà plus guère d’illusions depuis que le ministre des Finances Michel Sapin avait annoncé, dès octobre 2015, une nouvelle vague d’économies budgétaires à hauteur de « 1,4 milliard d’euros sur la masse salariale de l’Etat en 2015 ».
Ce nouveau tour de vis portait sur le point d’indice, désindexé de l’inflation depuis cinq ans, et sur les enveloppes catégorielles délestées de 245 millions d’euros.
La ministre déclare avoir compensé cette rigueur salariale par « l’augmentation des plus bas salaires de quarante euros par mois », soulignant que « les fonctionnaires portent la cohésion de la société, la santé, l’école, l’ordre, la justice. Plus que le point d’indice, il y a un besoin de reconnaissance ».