En France, 3% des créateurs d’entreprise ont entre 18 et 24 ans. Ce n’est pourtant pas l’envie qui leur manque : un quart des jeunes situés dans cette tranche d’âge rêvent de lancer leur propre activité. Mais beaucoup y renoncent. Pourquoi ?
Pour le gouvernement, la création d’entreprise est l’une des clés pour faire repartir le marché du travail en France et, à plus court terme, faire baisser les chiffres du chômage.
En France, environ 500 000 entreprises sont créées chaque année, des chiffres largement boostés par le statut entrepreneur qui représente un peu plus de 50% du total (soit environ 250 000 créations). Sur les 900 000 auto-entreprises en activité aujourd’hui, moins de la moitié déclare un chiffre d’affaires positif et 80% de leurs gérants se versent un revenu inférieur au niveau du SMIC.
Un module entrepreneurait à l’université
Seuls 3% des créateurs d’entreprise ont entre 18 et 24 ans. Un chiffre très faible qui ne correspond pas au potentiel de cette tranche d’âge qui compte notamment, dans ses rangs, les jeunes diplômés qui viennent de terminer leurs études. C’est sur ce public que la Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur souhaite agir afin de les inciter à franchir le pas le plus tôt possible. C’est dans ce but qu’est lancé, dès ce mois-ci, un nouveau statut d’étudiant-entrepreneur. Pour la ministre, le frein est d’abord culturel : « il y a un déficit de culture entrepreneuriale en France, notamment dû aux méthodes pédagogiques qui privilégient les performances individuelles au détriment du collectif et de la recherche ».
La France compte environ 2,5 millions d’étudiants. Dans cet effectif global, seulement 10 000 créent, chaque année, leur entreprise. Avec le nouveau statut d’étudiant-entrepreneur, le gouvernement , qui tente d’introduire un module entrepreneuriat et innovation dans toutes les filières et tous les cursus universitaires (de la licence au doctorat), espère porter ce chiffre à 20 000 d’ici à 2017,ce qui représenterait une hausse de… +1% par rapport au niveau actuel.