En déplacement à Bordeaux, le chef de l’Etat a confirmé une proposition faite en septembre par Marc-Philippe Daubresse consistant à mettre en place un travail hebdomadaire obligatoire pour les titulaires du RSA en échange du versement de leur allocation.
Faire correspondre des devoirs aux droits sociaux. C’est dans cette logique que s’est inscrit, ce mardi 15 novembre à Bordeaux, le discours du président de la République Nicolas Sarkozy sur le thème de la fraude sociale.
A cette occasion, le chef de l’Etat a remis sur la table une proposition émise au printemps dernier par Laurent Wauquiez, puis reprise en septembre par Marc-Philippe Daubresse, visant à instaurer, pour les allocataires du RSA, un emploi hebdomadaire obligatoire au service d’une collectivité publique.
La première idée de Wauquiez, qui évoquait l’accomplissement d’un travail gratuit, avait soulevé un vent de polémique y compris dans les rangs des députés de la majorité. Celle de Daubresse, plus mesurée, avançait l’idée d’un contrat aidé de sept heures hebdomadaires, obligatoire mais rémunéré à 95% du SMIC.
C’est dans cette direction que Nicolas Sarkozy souhaiterait engager cette nouvelle disposition législative : «Il ne faut pas un système d’aumône mais un système digne » a-t-il souligné dans son discours bordelais.
Ce dispositif s’adresserait à une partie des allocataires qui « sont en état de travailler », soit environ 130 000 personnes.