Selon une étude réalisée par l’Agence pour l’Emploi des Cadres (Apec), l’écart de salaire entre les deux sexes est supérieur à 8% dans les personnels d’encadrement.
L’inégalité professionnelle a la peau dure, malgré le matraquage médiatique et la menace de sanctions légales. Une nouvelle étude de l’Apec fait état des différences de traitement dans les effectifs de cadres : question rémunération, les femmes sont encore perdantes, et largement, à poste, formation, ancienneté et âge équivalents. L’écart salarial (en brut annule fixe) serait de 8,5% à leur détriment, indique l’Agence pour l’Emploi des Cadres, à partir d’une estimation réalisée à partir de données datant de 2013.
Plus de femmes cadres en région parisienne
Dans l’ensemble du monde salarial, tous emplois et qualifications confondues, le décalage grimpe à 15,7%.
Chez les cadres, l’écart de rémunération s’aggrave avec l’âge : les femmes de moins de 30 ans subissent un désavantage de 4,2%, qui monte à 12,5% chez les plus de 50 ans. Les dirigeantes sont les premières victimes de cette injustice, avec un écart de 14,1% par rapport à leurs homologues masculins. Il est de 12,4% pour une commerciale ou une professionnelle du marketing, de 11,3% dans les services de ressources humaines, de 6,2% dans les métiers de la communication, et de 5,5% dans l’informatique.
Chez les cadres, la différence de salaire de salaire entre les deux sexes atteint presque 9 000 euros en moyenne (45 520 euros par an pour les femmes, contre 53 970 euros pour les collègues hommes). L’Apec explique ce fossé par l’âge des femmes employées dans les personnels d’encadrement, plus jeunes en moyenne que les hommes, et les difficultés qu’elles rencontrent pour accéder aux postes à responsabilité.
36% des cadres sont des femmes. Elles sont moins nombreuses en province (32%) qu’en Ile-de-France (44%), où l’emploi-cadre est le plus concentré.