Marisol Touraine, ministre de la Santé et des Affaires sociales, a assuré que l’hypothèse d’un allongement de la durée de cotisations à 44 annuités n’est pas envisagée dans la future réforme des retraites.
Hausse de la CSG, allongement des cotisations, désindexation des pensions, recul de l’âge de départ ?
Le gouvernement devra agir sur au moins un de ses leviers, sans doute même plusieurs, pour pérenniser le système français des retraites promis à un déficit de 20 milliards d’euros à l’horizon 2020. Une réforme va intervenir très prochainement : elle doit sauver le régime général de la faillite mais aussi rassurer Bruxelles sur les capacités de la France à engager des réformes de structure en vue d’atteindre l’objectif des 3% de déficit dans deux ans.
Dans l’absolu, seul un retournement de conjoncture économique, synonyme d’une croissance durable et forte (au moins supérieure à 2%) et d’une reprise de l’emploi, serait apte à enrayer la fuite en avant du système par répartition, exception bien française en Europe.
Préserver le régime par répartition
En 2003, la réforme Fillon avait acté un allongement progressif des cotisations, aujourd’hui portées à 41,9 ans pour la génération de 1958, celle qui prendra sa retraite en 2020. L’hypothèse d’un nouvel allongement à 44 annuités a émergé, mais elle aurait déjà fait long feu : « ce n’est pas sur la table » a démenti la ministre en charge de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine (La France possède déjà l’une des durées de cotisations les plus longues en Europe, NDLR).
Le gouvernement devra, selon elle, relever trois défis dans la prochaine réforme des retraites : « la justice, la compensation du déficit à court terme et la préservation d’un régime solidaire ».
Le calendrier fixant en 2017 un recul progressif de l’âge légal de départ à 62 ans pourrait, par exemple, être accéléré.