Le Think tank d’inspiration très libérale réclame une nouvelle réforme pour régler une fois pour toute « le financement du système des retraites ».
Depuis plus de vingt ans que la droite comme la gauche tentent d’appliquer des rustines sur le système des retraites en déficit chronique, la question du financement n’est « toujours pas réglé » souligne l’Institut Montaigne, un groupe d’experts de tendance très libérale.
Alignement du régime public et privé
Dans un document rendu public ce mercredi, il estime qu’une « nouvelle réforme sera nécessaire » pour réussir là où les six précédentes ont échoué. Comment ? D’abord en faisant évoluer l’âge légal de départ que Nicolas Sarkozy avait déjà reculé de 60 à 62 ans. Montaigne propose de mettre le curseur à 63 ans. L’autre volet du chantier concerne la durée de cotisations : les règles instaurées par la loi de 2014 prévoient déjà un allongement à 43 annuités, à raison d’un trimestre supplémentaire tous les trois ans à partir de la génération 1958. Selon le timing établi, tous ceux qui sont nés après 1973 devront cotiser 172 trimestres (soit 43 ans) pour toucher une pension de retraite à taux plein à l’horizon 2035. L’Institut suggère d’accélérer encore le rythme de cette réforme pour la faire aboutir dès 2025.
Montaigne aborde un autre sujet très sensible : la convergence des régimes publics et privés. Les deux secteurs cotisent aujourd’hui sur la même durée, mais le calcul des droits diffère encore selon qu’on est fonctionnaire ou salarié du privé. Les premiers bénéficient d’une formule plus avantageuse qui prend en compte le niveau de leurs traitements sur les six derniers mois de leur carrière, alors que les seconds doivent se baser sur leurs 25 meilleures années.
Les experts préconisent « un alignement rapide » pour toutes les personnes à plus de sept ans de la retraite.