Selon le journal économique Les Echos, les deux principales caisses françaises de retraites complémentaires sont, faute de recettes suffisantes, contraintes de taper dans leurs réserves pour verser leurs parts à 11 millions de retraités.
Alors que les négociations démarrent entre syndicats et patronat sur les règles de gestion de l’Arrco et de l’Agirc, Les Echos annoncent de mauvais chiffres sur l’état des deux principales caisses de retraite complémentaire.
Des caisses vides en 2017 ?
Selon le journal économique, au rythme actuel auquel rentrent les cotisations, l’Agirc, qui verse la retraite complémentaire des cadres, et l’Arrco, celle des salariés, pourraient se retrouver à sec dans cinq ans.
Le quotidien ajoute qu’elles sont désormais contraintes de puiser dans leurs réserves, encore confortables (6 milliards d’euros pour l’Agirc et 42 milliards pour l’Arrco), pour boucler le financement des 11 millions de parts complémentaire qu’elles versent dans la pension des français retraités.
Geler la part complémentaire des pensions ?
Même un gel des retraites ne suffirait pas à tirer les deux caisses de cette sombre perspective, que seule une amélioration du marché du travail pourrait éviter : « Si on gelait les retraites pendant un an, cela permettrait une économie de 1,4 milliard seulement à l’horizon de 2017 » écrivent Les Echos.
Aujourd’hui, le taux de chômage culmine à 10% en France, ce qui réduit le financement des caisses par les cotisations sociales.
L’enjeu n’est pas mince puisqu’un tiers de la retraite d’un non-cadre est contitué d’une part complémentaire (plus de 50% pour un cadre).