Dans un rapport qu’il rendra mercredi au gouvernement, le Conseil d’orientation des retraites (COR) devrait préconiser un nouvel allongement de la durée de cotisation.
On a peine à croire qu’il y a encore moins d’une décennie, il fallait cotiser 37, 5 années pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein.
Depuis la Loi Fillon de 2003, le processus de réforme, dont on peut situer le point de départ originel au Livre blanc commandé par Michel Rocard au début des années 90, est engagé et bien engagé puisque, dans un laps de temps très court, la durée de cotisation pour une pension pleine est passée à 40 ans (en 2008 pour les fonctionnaires). Ce n’est pas tout : la loi prévoit un allongement progressif à 41 ans pour l’ensemble des actifs à partir de 2012.
Parallèlement, l’âge légal de départ en retraite va être progressivement porté à 62 ans d’ici à 2018, en vertu de la réforme votée à l’automne 2010.
Mais la mesure phare de la réforme Fillon est celle qui, juridiquement, lie la durée de cotisations aux gains d’espérance de vie.
C’est conformément à cette disposition que, selon Le Figaro, le Conseil d’orientation des retraites (COR) prônerait, dans un rapport qui sera remis au gouvernement le 6 juillet 2011, un nouvel allongement du temps de cotisation jusqu’à 41,5 années.
Ce nouvel ajustement, qui devra faire l’objet d’un décret s’il devait être mis en œuvre avant la fin de l’année, correspondrait à l’année supplémentaire d’espérance gagnée depuis 2007.