Lors de son intervention télévisée, François Hollande a donné une indication sur le contenu de la future réforme des retraites : il s’est dit favorable à un nouvel allongement de la durée de cotisations.
En référence à l’accord signé par les partenaires sociaux sur les retraites complémentaires, François Hollande s’en remet au dialogue social pour les pistes de réforme du régime de base promis à un déficit de 20 milliards d’euros en 2020.
Le Chef de l’Etat a toutefois souligné que les choses devront être « faites différemment » (en mars, patronat et syndicat se sont accordés sur une baisse de la revalorisation des pensions complémentaires en les désindexant de l’inflation au 1er avril, NDLR).
Allonger les cotisations mais à quel rythme ?
En fait, il semble qu’un nouvel allongement de la durée de cotisation, aujourd’hui fixée à 41,9 ans (à partir de la génération 1958), soit le paramètre privilégié, moins sensible il est vrai qu’un recul de l’âge légal de départ : « Ceux qui ont cotisé longtemps doivent pouvoir partir à temps mais comme l’espérance de vie s’allonge, il va falloir avoir aussi des durées de cotisation plus longues » a dit François Hollande, précisant au passage qu’il « y aura une discussion sur d’autres sujets : cotisations et indexation des pensions ».
Si la durée de cotisation devait à nouveau être allongée, elle s’appliquerait après 2020, pour les générations nées à partir de 1959 : le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a récemment établi des projections à ce sujet dans l’hypothèse où le rapport entre la durée de la vie active et celle de la retraite serait maintenu à 1,79. L’évolution serait alors la suivante : la génération 1962 devrait cotiser 42 ans, la génération 1975 pendant 43 ans et jusqu’à 44 ans pour la génération 1989.