Les partenaires sociaux finalisent ce vendredi un accord qui va fixer de nouvelles conditions au mode de calcul et d’attribution des retraites complémentaires.
Les négociations sur l’avenir des retraites complémentaires sont sur le point de s’achever. Après plusieurs mois de discussions serrées, les partenaires sociaux sont parvenus à un accord qui doit aboutir à une réforme capable d’éviter la banqueroute du système dont les réserves sont , dit-on, en cours d’épuisement. Pour le patronat et les syndicats, il s ‘agissait donc de trouver des alternatives visant à compenser la baisse des recettes liée à la croissance continue du chômage, et enrayer le déséquilibre financier engendré par le vieillissement de la population.
Travailler plus longtemps pour gagner plus
L’accord de principe adopté le 16 octobre par le Medef, la CGPME, et l’UPA côté patronal, et les trois syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, prévoit le maintien de certaines mesures de rigueur, comme la désindexation des pensions du rythme de l’inflation. Pour faire bref, les revalorisations annuelles des retraites complémentaires augmenteront d’un point de moins par rapport aux prix au moins jusqu’en 2018. A terme, les deux caisses Arrco (celles des salariés) et Agirc (celles des cadres) seront mutualisées et gérées par une structure unique.
Mais la réforme la plus sensible fut proposées par le Medef : elle instaure dès 2019 un bonus/malus visant à encourager les assurés à partir plus tard en retraite. Concrètement, une décote de 10% sera appliquée pendant deux ans moins sur les pensions des salariés ou cadres ayant leur compte de cotisations, mais qui choisissent de partir à 62 ans, soit l’âge légal fixé par la réforme des retraites générales de 2010. A l’inverse, un coup de pouce 10% sera accordé lorsque le départ interviendra deux ans après l’âge minimum (soit 64 ans), de 20% au bout de trois ans, et jusqu’à +30% au bout de quatre.
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