Une étude de HSBC révèle le fatalisme qui s’empare des français lorsqu’ils évoquent leur futur niveau de vie à la retraite.
Aujourd’hui, en France, l’âge légal de départ en retraite est fixé à 62 ans, mais les actifs vont bientôt devoir cotiser pendant 43 ans pour toucher une pension à taux plein. Combien de temps devront-ils travailler pour percevoir un revenu qui leur permettra de maintenir leur niveau de vie ? Cette incertitude du lendemain, assez prégnante en France, ressort nettement de la dernière étude mondiale HSBC sur l’avenir des retraites. Les actifs français pensent qu’il leur faudra au moins travailler jusqu’à 64 ans « en moyenne » avant de faire valoir leur droits, alors que la législation actuelle ouvre une possibilité de départ dès 62 ans. En 2006, les travailleurs français estimaient pourvoir partir à 60 ans en moyenne, malgré l’allongement de la durée de cotisation décrété par la réforme Fillon de 2003. Entre-temps, d’autres textes sont intervenus, notamment en 2010, date à laquelle un recul de l’âge légal a été décidé (62 ans pour tous à compter de 2016).
Pire : 54% des français sont persuadés que le niveau de pension qu’ils percevront ne leur permettra pas de maintenir le niveau de vie qu’ils connaissaient en tant qu’actifs (25% anticipent une qualité identique, et 22% une amélioration). Enfin, 29% estiment qu’il convient d’épargner pour sa retraite à partir de 30 ans afin de se garantir un train de vie similaire (mais seuls 52% des actifs le font).
Selon HSBC, 41% des retraités français affirment vivre moins bien depuis qu’ils ont arrêté de travailler.