Les pensions complémentaires seront revalorisées à partir du 1er avril, mais à un niveau bien inférieure à la courbe générale des prix. Les cadres sont mis au régime sec.
Les partenaires sociaux, patronat et trois syndicats (sur cinq), ont signé l’accord du 13 mars qui comporte de mesures visant à réduire le déficit de caisses complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (salariés).
La mesure phare, celle qui a fait beaucoup d’encre parce qu’elle impose un sacrifice aux assurés, prévoit une limitation de la revalorisation annuelle des pensions complémentaires à -1 point (soit +0,8% de revalorisation) sur sous le niveau d’inflation pour l’Arcco et jusqu’à -1,3 point pour l’Agirc (soit un revalorisation de +0,5%). Pour être clair, en temps normal, la revalorisation annuelle des pensions aurait dû se situer aux environs de +1,8%.
Nouveau prélèvement de 0,3% sur les pensions de retraite
La sous-indexation prévue par l’accord paritaire devrait durer trois ans, mais à un niveau équivalent à -1 point sous l’inflation pour les deux caisses.
En attendant, l’effort demandé aux cadres sera plus important en 2013, ce qui explique l’opposition de la CGE-CGC : le syndicat, pourtant réputé modéré, compte dans ses rangs une majorité de cadres. Il avait déjà refusé de signer un accord paritaire en 2011 qu’il estimait déjà défavorable à l’Agirc.
Pour la retraite de base, la revalorisation annuelle devrait s’établir en 2013 aux alentours de +1,3%, un chiffre basé sur le niveau d’inflation (hors tabac). Mais parallèlement, la contribution additionnelle de 0,3% au titre de la solidarité pour l’autonomie (CASA) entrera en vigueur le 1er avril. Elle sera prélevée sur les pensions des retraités assujettis à l’Impôt sur le revenu.