Le n°1 de la CFDT laurent Berger a dévoilé les propositions du syndicat pour rétablir les comptes des caisses de retraite complémentaire. Il propose notamment d’instaurer de nouvelles contributions supportées par les entreprises et les salariés.
Le 16 octobre s’ouvrira un nouveau round de négociations entre les partenaires sociaux qui doivent trancher sur les mesures à mettre en œuvre pour rétablir l’équilibre comptable des caisses Agirc (cadres) et Arrco (salariés).
La proposition phare du Medef vise, rappelons-le, à instaurer une décote pendant trois ans avant de percevoir une pension à taux plein (à 65 ans). Les principaux syndicats sont opposés à cette mesure, et défendent plutôt une augmentation des cotisations à parts égales entre les employeurs et les salariés. Voici plusieurs mois, la CFDT de Laurent Berger affirmait redouter l’impact négatif d’une tel tour de vis sur le pouvoir d’achat des travailleurs, et privilégiait plus volontiers une réforme de structure visant à fusionner les deux régimes complémentaires.
Pensions débranchées de l’inflation
Dans un entretien publié par Les Echos, le secrétaire général du syndicat réformiste n’abandonne pas l’idée d’une « mutualisation des réserves », mais avance d’autres mesures aptes à réduire d’un milliard d’euros l’ampleur du déficit dès 2020.
D’abord, il se dit prêt à certaines concessions, en poursuivant par exemple la désindexation des retraites du rythme d’inflation, ou en décalant les revalorisations annuelles des retraites d’avril à octobre. Il soutiendrait aussi une modulation du taux de rendement des points de retraite complémentaires, à condition qu’il soit maintenu au-dessus de 6% (6 euros de pension pour 100 euros cotisés).
Il propose aussi « une hausse des cotisations patronales de 0,1% par an de 2019 à 2021 » ainsi qu’une contribution sur les employeurs qui se séparent d’un salarié âgé de plus 50 ans. Une autre contribution dite de solidarité intergénérationnelle serait demandée pendant deux ans aux salariés qui partent en retraite.