Reprise d’entreprise : l’importance du facteur psychologique

Alors que les autorités consulaires et les acteurs du marché de la transmission d’entreprise ne cessent d’abreuver leurs communiqués et les médias de chiffres tous plus détaillés les uns que le autres, il ne faudrait pas perdre de vue le fait que la cession d’une entité dépend également grandement du facteur psychologique.

A ce titre, ce paramètre n’est nullement à écarter des données à prendre en compte lors d’une transmission d’entreprise, notamment pour le cédant qui peut s’attacher au profil psychologique du repreneur. En effet, le cédant va laisser « son » entreprise entre les mains d’un inconnu. De ce fait, le repreneur à tout intérêt à utiliser toutes les ficelles pour créer un lien affectif avec le cédant. Au-delà des chiffres, le rapport humain est donc primordial, mais cela est aussi évident que bien souvent oublié.

700 000 entreprises à reprendre dans les 10 prochaines années

Oui, la prochaine décennie est très importante pour la vie et la survie de plus de 700 000 entreprises. La survie dépend donc de différents paramètres, de prime abord, il est possible d’évoquer les données financières, économiques ou encore techniques. Elles sont simples à pondérer, et, au final, un chiffre en découle, tout simplement.

Toutefois, une autre donnée est bien plus difficilement pondérable, il s’agit du paramètre humain. Les cédants plus particulièrement sont très attachés à cette variable, et pour cause, transmettre son patrimoine entrepreneurial, n’est pas une mince affaire et ces derniers préfèrent céder leur entreprise à des repreneurs qu’ils apprécient, au sens humain du terme.

N’oublions pas que les cédants peuvent avoir différentes raisons de vendre leur affaire, parfois des raisons plutôt positives (retraite, nouveau projet, etc…) mais parfois des raisons plus complexes (problèmes financiers, santé instable, etc…). Le repreneur doit donc prendre en compte cet environnement qui est bien plus important que les chiffres.

Quelques conseils psychologiques

En premier lieu, il est clairement recommandé au repreneur d’être patient. D’une part car une cession dure en moyenne 13 mois et d’autre part car le cédant peut ne pas être pressé. Egalement, au niveau humain, le repreneur ne rédige pas un simple chèque, il intègre une entreprise composée de plusieurs personnes avec lesquelles il va devoir travailler au quotidien, de ce fait, il est pertinent de maximiser les échanges avec les employés pour « sentir » le terrain.

De plus, pour un repreneur, sauf coup de cœur, il est plus facile de pister plusieurs possibilités de reprise plutôt qu’une seule. En effet, dans le cas inverse, il aurait tendance à faire une fixette et à oublier de pondérer certains paramètres car son but serait alors uniquement de racheter le bien au sens financier du terme et non humain. Enfin, plus le repreneur sera entouré, notamment par des experts (comptabilité, juridique, etc…), plus il disposera de toutes les données pour prendre la bonne décision. La reprise est un savant alliage entre données économiques et humaines.

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