Le dernier baromètre Atradius indique un réel raccourcissement des délais de paiement pratiqués par les entreprises françaises. Mais la crise a ralenti la bonne dynamique enclenchée depuis la loi de modernisation de l’économie, votée en 2008.
Il y a deux ans, ce sont les entreprises françaises qui pratiquaient les délais de paiement les plus longs en Europe, soit une moyenne de 67 jours, contre 57 dans l’ensemble de l’Europe.
Un des volets de la loi de modernisation de l’économie (LME), votée en 2008, visait justement à améliorer la moyenne française en termes d’échéances de paiement, en imposant aux entreprises un délai maximum de 60 jours.
Le but était de soulager les trésoreries des établissements fournisseurs, et notamment des PME, face aux grandes entreprises pointées du doigt par certains pour leur propension à utiliser les délais de paiement à leur profit.
Selon Atradius, la LME a porté ses fruits : les délais de paiement français ont ainsi été progressivement portés à un niveau proche de la date d’échéance fixée contractuellement par l’acheteur et le vendeur, « soit 32 jours pour les clients français et à 34 jours pour les clients étrangers ».
La crise et les nouvelles normes bancaires établies par Bâle II ont néanmoins déposé un grain de sable dans cette belle dynamique : 50 % des « entreprises françaises ont dû accepter un report de la date d’échéance de leurs factures au cours des six derniers mois, et 44 % ont assuré que les clients avaient modifié le délai de paiement sans leur en parler » (source : Le Figaro).
Ainsi 24% des factures ont été réglés dans des délais allant de moins de sept jours à un mois.
Dans 8% des cas, les délais de paiement ont été supérieurs à un mois.