L’Insee table sur la consommation des ménages pour renforcer la croissance l’année prochaine.
François Hollande, qui pense fort à sa réélection, a les yeux rivés sur les baromètres qui prétendent anticiper le niveau de croissance de l’économie française pour 2016, dernière année préélectorale avant l’échéance présidentielle, que beaucoup prédisent déjà comme une « curée » pour la gauche.
Ces prévisions sont importantes car la courbe du chômage s’indexera sur celle du PIB, et l’actuel président s’est engagé à conditionner sa candidature à la reprise du marché de l’emploi.
Que peut-on dire à moins de deux ans du rendez-vous fatidique ? Pour 2015 d’abord : l’Insee confirme ses premières estimations et envisage une croissance à 1,1%, résultat porté par un dernier trimestre à 0,4%, malgré le choc des attentats.
Pour 2016 ensuite : la machine devrait encore s’accélérer, mais pas s’emballer pour autant. L’Insee évoque deux premiers trimestres de croissance positive à +0,4% du PIB, le même rythme que devrait connaître l’Allemagne. Un résultat soutenu par deux facteurs extérieurs : le cours du pétrole qui reste très bas (40 dollars) et la dépréciation de l’euro qui donne de l’oxygène aux entreprises exportatrices. A l’intérieur, les ménages devraient amplifier leurs investissements, comme les entreprises dont les taux de marge devraient atteindre 31,8 % à la fin du premier semestre 2016, leur plus haut niveau depuis 2008. Dans l’industrie, par exemple, le taux de marge est déjà revenu à son niveau d’avant-crise. Et la capacité d’autofinancement devrait atteindre 90 % à la mi-2016.