Les frais administratifs et de mise en place sont très bas, voire inexistants en phase de démarrage : quelques dizaines d’euros suffisent pour se lancer ! Un gain de temps et…d’argent qui permet de dégager du cash pour faire face aux dépenses opérationnelles.
L’attractivité du statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) tient notamment à la simplicité de son environnement juridique : avec peu ou pas de frais administratifs à engager, le régime séduit les candidats qui disposent de très peu d’apport personnel à mobiliser pour créer leur affaire. Toutefois, d’autres formalités –assurance, formation, ouverture d’un compte bancaire – nécessitent quelques dépenses. Elles relèvent souvent d’un choix personnel car toutes ne sont pas obligatoires.
L’immatriculation
C’est une procédure à laquelle aucun travailleur indépendant n’est en mesure d’échapper. Dans la très grande majorité des cas, elle est gratuite pour les auto-entrepreneurs : que l’activité soit commerciale, libérale ou artisanale, leurs immatriculations respectives au registre du Commerce et des Sociétés, à l’Urssaf ou au Répertoire des Métiers ne sont pas facturées. Seuls les candidats qui se destinent à une fonction d’agent commercial, sont tenus de s’inscrire à un registre particulier, moyennant la somme de 24,71€.
La formation
C’est une option laissée à la discrétion de l’auto-entrepreneur. Rien ne l’empêche de convertir en euros les droits acquis sur son compte personnel de formation pour financer, sans piocher dans son épargne personnelle, quelques séances d’initiation et de perfectionnement. Rien d’obligatoire cependant : depuis la loi Pacte (2019), même le stage de préparation l’installation (SPI) est devenue facultative pour les artisans qui souhaitent exercer en auto-entreprise. Pour le public concerné, la suppression de ce dispositif représente une économie comprise entre 200 à 400 euros.
Ouverture du compte bancaire
Là aussi, les assouplissements introduits par la Loi Pacte évitent aujourd’hui à de nombreux micro-entrepreneurs d’avoir à supporter le coût de cette démarche (entre 20 et 35 euros lorsque l’opération est réalisée auprès d’une banque traditionnel). L’ouverture d’un compte à usage professionnel n’est plus exigée de ceux qui enregistrent un chiffre d’affaires annuel de moins de 10.000€ pendant deux exercices consécutifs.
L’assurance en responsabilité civile professionnelle
Elle est facultative pour les activités commerciales (mais reste très vivement recommandée pour couvrir certains risques encourus par les personnes extérieures à l’auto-entreprise, comme les clients ou les fournisseurs). Un artisan, en revanche, ne peut y couper, surtout s’il travaille dans la bâtiment : en fonction de la nature de son métier, de son chiffre d’affaires, de son lieu d’implantation, le coût des garanties pouvant grimper à quelques centaines d’euros, parfois moins (entre 70 et 200 euros).
Dépenses annexes
L’enveloppe à y consacrer est souvent la plus importante : elles portent sur les coûts liés à la domiciliation de l’auto-entreprise, les achats de matériels (bureautique, informatique) et les frais de marketing pur se faire connaître via la création d’un site internet ou de supports de communication, ou s’assurer un minimum de publicité.