Le plan d’économie engagé au niveau européen par le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën devrait se traduire, en France, par la suppression de plus de 4 000 postes, essentiellement dans les activités de recherche et de développement.
Comme prévu, le plan de réductions d’effectifs prévu en 2012 par le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën va impacter très durement plusieurs sites français: les premiers chiffres, livrés par les différents syndicats, devraient être détaillés et confirmés aujourd’hui par la direction du groupe à l’occasion d’un comité central d’entreprise (CCE).
Fragilisé sur son marché local, le constructeur prévoit un plan d’économies drastique de 800 millions d’euros en 2012: cette cure d’amaigrissement va se traduire, à moyen terme, par des réductions d’effectifs au niveau européen, soit 6 000 au total, dont 1 000 dans les activités de production.
Le gros des suppressions d’emplois interviendra en France : les syndicats parlent de 4 000 disparitions de postes de travail, essentiellement dans les branches consacrées à la recherche et au développement de nouveaux produits, activités assurées sur le marché hexagonal par les sites de Sochaux (Doubs), Velizy (Yvelines) et La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).
Mais l’avenir des activités de production/assemblage inquiètent également les syndicats qui, malgré les démentis apportés par la direction du groupe, anticipent la fermeture du site historique d’Aulnay-sous-Bois (3 600 salariés en Seine-Saint-Denis) après 2014, date à laquelle la production de la C3 pourrait y être arrêtée.
A court terme, c’est-à-dire avant la fin de l’année, ce sont les intérimaires qui vont sévèrement trinquer : Plus de 800 postes devraient disparaître très rapidement.
Ces annonces sonnent d’autant plus mal aux oreilles des salariés et de leurs représentants syndicaux qu’elles interviennent au moment où PSA amplifie ses investissements dans les pays émergents, en Chine et au Brésil.