Le prix de l’essence a atteint des sommets la semaine dernière mais, d’une station à l’autre, la variation des tarifs peut aller jusqu’à 60 centimes.
Même si on reste en-dessous des records de 2008, le niveau des prix de l’essence a franchi un nouveau palier symbolique, vendredi dernier, qui le rapproche, lentement mais surement, des sommets historiques : c’est le cas pour le sans plomb 98 dont le tarif moyen au litre est désormais au-dessus de 1,60 € (1,6184 € au pointage de vendredi dernier). Derrière le SP 95 a pris plus d’un centime (1,5787 €) et le gazole imprime aussi un rythme à la hausse (1,4180 €).
A ce stade, les automobilistes tentent de grappiller des centimes. Mais d’une station à l’autre, les variations de tarifs peuvent atteindre les 60 centimes (écart vraiment maximum il est vrai). Pensez qu’un écart de 15 centimes sur un plein moyen de 50 litres peut, à l’arrivée, générer une économie de 6 euros. Faites le calcul jusqu’à 60 centimes…
Commente expliquer cette disparité ? Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : la quantité d’approvisionnement, d’abord. Une station qui stocke des petits volumes répercutera moins la hausse des carburants à la pompe. Effet inverse dans les stations de grande capacité…
Autre paramètre : la situation géographique. Les distributeurs les moins éloignés des sources d’approvisionnement (raffineries etc…) auront aussi tendance à être moins chers que les autres (pour une livraison à plus de 100 kilomètres, il faut compter un euro supplémentaire par litre d’essence).
Les stations situées sur les autoroutes vendent aussi des carburants plus coûteux en raison d’une taxe supplémentaire sur le carburant vendu.
Bref, la morale de tout ça est la suivante : ne faites pas un détour de plus de 5 kilomètres pour aller vous approvisionner dans une station où l’essence est de 10 à 15 centimes moins chères au risque de réduire à néant votre plan économique. Pour un plein de 50 litres, ces kilomètres en plus ne vous rapportent rien et alourdit même votre facture…