La réorganisation du marché français de l’électricité devrait aboutir à une nouvelle hausse des tarifs.
La loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l’électricité), qui sera mise en œuvre en juillet 2011, devrait peser de nouveau sur la facture des particuliers.
La question est de savoir dans quelle proportion le prix de l’électricité va augmenter.
En fait, tout dépendra de l’arrêté final qui fixera, probablement en avril 2011, le tarif auquel EDF devra céder son électricité nucléaire à des fournisseurs privés.
Le NOME obligera effectivement l’électricien à revendre jusqu’à 25% de sa production à ses concurrents directs, tels GDF Suez, Poweo ou encore Direct, lesquels comptent batailler ferme pour décrocher un prix inférieur à 36 € le kilowattheure (KwH).
EDF ne l’entend pas de cette oreille et préconise une revente à 42€ le KwH, tarif qui devrait générer une hausse annuelle pour le consommateur de l’ordre de 6%.
2. Industrie
De leurs côtés, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et le rapport de Paul Champsaur, ex-président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) préconisent respectivement un prix de rachat à 37,20€ et 39 € le MwH : dans ce cas, on se dirigerait vers une hausse moyenne et régulière de 5% par an jusqu’en 2015.
En fin d’année dernière, le Groupe des Fédérations Industrielles (GFI) qui fédère les grands syndicats patronaux de l’automobile, de l’acier, du papier ou de la chimie, affirmait qu’avec un prix de 30 € le mégawatheure, les tarifs facturés seraient « sensiblement augmentés ». Au-delà de 32%, le GFI craint « une hausse supérieure à 15% », alors qu’il dit avoir déjà subi une hausse de 20% sur les trois dernières années, soit « trois fois plus que les ménages ».
En France, le montant moyen annuel de la facture d’électricité pour un consommateur lambda, se trouve aux alentours de 625 €.