La prime de Noël est progressivement versée à partir de ce mercredi 16 décembre à quelque 2 millions de foyers français.
Créée en 1998 par Lionel Jospin, jamais supprimée depuis, la prime de Noël s’adresse aux ménages modestes, évoluant sous le régime sec des minima sociaux. Souvent sans travail, ou contraints de survivre avec un contrat temporaire de quelques heures, ils perçoivent le Revenu de Solidarité Active (RSA), la prime forfaitaire mensuelle en cas de reprise d’activité, l’allocation de Solidarité Spécifique (pour les chômeurs en fin de droits), la prime transitoire de solidarité qui complète souvent l’ASS, l’allocation équivalent retraite accordée aux seniors sans emploi de plus de 57 ans désireux de faire la « soudure » avec leur future pension.
Ces foyers sans grandes ressources, célibataire ou couples avec ou sans enfant à charge, reçoivent chaque année cette prime de Noël, distribuée par la Caisse d’Allocation Familiale ou la Mutualité Sociale Agricole, ou par Pôle Emploi lorsqu’elle concerne les chômeurs rattachés à certaines des prestations citées plus haut, dont l’ASS, l’AER, l’ATS. Ils seront 2 millions en 2015, soit un peu plus que l’an dernier (1,8 million).
Familles monoparentales
Les montants des enveloppes ne changent pas par rapport à 2014 : une personne seule a théoriquement droit à 152 euros. Et un maximum à 440 euros est prévu pour les couples avec quatre enfants à charge. Entre les deux, la prime cible également les situations familiales particulières, avec un parent divorcé ou séparé : 228 euros pour celle ou celui qui élève un enfant, 274 euros avec deux enfants, 335 avec trois enfants et jusqu’à 396 euros avec quatre.
Un couple avec un enfant devrait percevoir 274 euros et un couple avec deux enfants 320 euros. Dès 3 enfants, l’enveloppe grimpe à 381 euros. Des majorations de 60 euros sont prévues par personne supplémentaire à charge