D’après une étude du ministère du Travail, 28,4% des salariés déclarent travailler, au moins occasionnellement, le dimanche. Une tendance qui remonte à 2013.
Une minorité de français travaillent le dimanche, mais leur proportion tend à augmenter. Les chiffres qui viennent d’être publiés par le Ministère du Travail concernent l’année 2013 : 28,4% des salariés interrogés dans cette vaste enquête affirment avoir, cette année-là, travaillé, « habituellement ou occasionnellement », le dimanche. Tout porte à croire que ce résultat s’amplifiera avant 2020 sous l’effet de la Loi Macron qui assouplit (partiellement) les règles du travail dominical, en créant notamment de nouvelles zones touristiques internationales, et en élargissant de cinq à douze le quota annuel des dérogations municipales.
Bientôt des ouvertures dominicales boulevard Haussmann
La majorité (64%) de ces travailleurs du dimanche dit avoir bénéficié, en retour, d’une compensation salariale. Cette part tombe à 16,9% dans l’hôtellerie-restauration, secteur pourtant le plus concerné par le travail dominical (60,6%). C’est que ces métiers entrent dans une catégorie particulière donnant lieu à des dérogations permanentes « rendu(e)s nécessaires par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public », mais sans compensation obligatoire.
Dans la fonction publique hospitalière, le taux du travail dominical montait à 64,2% en 2013.
C’est plus contrasté dans les petits commerces, en raison des contraintes réglementaires qui prévalent encore aujourd’hui, et auxquelles la loi Macron tente de remédier, notamment dans la capitale avec la création de ces nouvelles ZTI qui intégreront notamment les grands magasins du boulevard Haussmann. Chez les employés également, le travail dominical progresse depuis dix ans: la part des personnes concernées progresse de dix points, de 35,8% en 2005 à 46,9% en 2013.