En France, l’entrepreneuriat séduit les jeunes : dans un sondage OpinionWay, plus de la moitié des 18-30 ans (52%) affirment vouloir créer leur propre emploi. Plus de 16% l’ont déjà fait.
Puisque l’offre salariale est toujours déficitaire sur le marché du travail, les jeunes voient dans la création d’entreprise un moyen alternatif de se faire une situation et de s’ouvrir une perspective de carrière en solo. C’est en tout cas ce que semble indiquer un sondage OpinionWay réalisé pour le jobboard Wizbii. Deux principaux chiffres ressortent de cette étude : le premier livre une tendance des intentions entrepreneuriales affichées par les moins de 30 ans : 52% affirment avoir ce projet en tête. L’autre révèle que 16% des jeunes situées dans cette tranche d’âge ont déjà tenté l’expérience, soit sous la forme d’une création (la majorité d’entre eux), soit d’une reprise d’activité.
Rien ne semble devoir freiner cet élan, ni le risque financier qu’un tel projet représente à court et moyen termes, ni les difficultés à trouver un appui auprès des banques, rétives par nature à soutenir des projets portés par des débutants, ni la peur d’affronter la force d’inertie de l’administration et d’avoir à payer beaucoup d’impôts.
Quel niveau de qualification ?
37% des jeunes déjà en poste au sein d’une entreprise redoutent, en revanche, de quitter cette situation confortable pour se projeter dans une aventure solitaire. Une proportion qui descend à 30% chez les étudiants.
L’immense majorité des sondés (90%) considèrent que les conditions de leur réussite réside dans leur capacité à acquérir de solides connaissances juridiques, administratives et de gestion. Plus de 90% des personnes interrogées mesurent aussi l’importance de disposer d’un fort réseau professionnel. 86% du panel jugent enfin « indispensable » le soutien de leurs proches, amis et famille.
Contrairement à une idée parfois préconçue, ce ne sont pas les moins qualifiés qui, faute de compétences suffisantes pour occuper un emploi traditionnel, cherchent un pis-aller dans le travail indépendant. Les plus nombreux (20%) d’entre eux disposent d’une formation initiale de niveau Bac+2 à Bac+4. Suivent de près les titulaires d’un Master (19 %) ayant suivi 5 ans d’études. Le contingent de ceux qui se sont arrêtés au baccalauréat (ou avant) représentent seulement 14% des créateurs.