Selon un sondage Ipsos et Logica évoqué ce mardi par les Echos, seuls 7% des salariés français seraient « vraiment » motivés par leur travail. C’est deux fois moins qu’en Espagne et en Allemagne. Les cadres, débordés et en mal de reconnaissance, sont particulièrement mécontents, indique l’étude.
C’est désormais connu : les français sont les plus pessimistes du monde. Selon un sondage Ispos et Logica, publié par Les Echos ce mardi 3 avril 2012, les salariés français seraient aussi les moins motivés d’Europe.
40% des sondés disent ressentir une baisse de motivation et, plus significatif encore, seuls 7% estiment être « vraiment » motivés.
Les cadres stressés
Dans les deux cas les résultats français sont parmi les plus mauvais des pays européens étudiés dans la cadre du sondage Ipsos et Logica.
En Allemagne par exemple, la proportion des salariés « vraiment » motivés seraient deux fois plus importante.
Alors d’où vient cette crise de moral ?
Elle est particulièrement sensible chez les cadres. Pour faire clair, leur malaise se résume en quelques mots : surcharge de travail, manque de rémunération, salaire insuffisant et stress.
La moitié des cadres interrogés considèrent passer « trop de temps au bureau » (51 % soit 4 % de plus qu’en 2008), ce qui engendre du stress. Mais ce qui renforce leur mal-être, c’est le faible niveau de leur rémunération au regard de la charge de travail qu’ils supportent.
Salaire trop faible ?
Ce rapport salaire-travail constitue d’ailleurs la première préoccupation des salariés français dans leur ensemble (52 % contre 31% chez les allemands). D’ailleurs une autre étude conduite par Ipsos indique que la recherche d’une «rémunération» plus forte fait partie, pour 77% des salariés, des raisons pouvant les inciter à quitter une entreprise, quand 51% invoquent «l’intérêt du poste» (51 %),la localisation géographique (36 %) et les perspectives d’évolution (29 %) au sein d’une entreprise.
Paradoxalement, 86% des salariés français restent fiers de leur métier même s’ils jugent leur qualité de vie au travail plus durement que les allemands (6,1, contre 6,9).