L’Observatoire Clameur observe une baisse sensible des loyers depuis le début de l’année, après une hausse ralentie en 2013.
Depuis un an, le marché locatif fait du surplace ou presque. Selon l’Observatoire Clameur, l’évolution des loyers a imprimé un rythme réduit en 2013 (+0,6%, soit 0,3 point de moins que l’inflation) et amorce même un recul depuis janvier dernier, surtout dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. 60% d’entre-elles sont concernées par une baisse des loyers, la palme revenant à Saint-Etienne (-4,7%) suivi de Nice (-3,1%) puis Paris (-2,8%), Bordeaux (-2,7%), Rennes (-1,4%), Marseille (-1,4%) et Toulouse (-1,1%).
Le nombre de démangements en forte baisse
Au niveau national, la hausse des loyers s’établit à +0,2% depuis janvier, amplifiant la tendance amorcée en 2013.
Le phénomène, qui, au premier abord, semble arranger les affaires des locataires, traduit en fait un blocage du marché provoqué par une baisse de la demande, séquelle apparente d’un secteur toujours en crise. C’est donc, un peu, l’effet inverse d’une bulle.
Selon l’Observatoire Clameur, l’environnement économique crée un climat d’incertitudes qui pèse sur le dynamisme des transactions. Jamais depuis plus de quinze ans, les ménages ont aussi peu changé de logement : 23,8% d’entre eux ont déménagé depuis janvier, un niveau (bas) jamais atteint depuis 1998.
La perte de confiance porte surtout les petites surfaces (studio et deux-pièces), offres qui représentent plus de la moitié du marché locatif français. Selon Clameur, l’évolution des loyers des studios ralentit à -1,1%, et celle des deux-pièces est en repli de -0,3%.