La dernière étude « Mobicadres » révèle un niveau stable de mobilité des travailleurs cadres en 2013 (22%). Loin de refroidir leur volonté de changement, la mauvaise conjoncture économique a même plutôt tendance à les y encourager.
Le cadre à la bougeotte. Ce n’est pas nouveau : leur sens de la carrière les conduit souvent, non à repartir de zéro, mais à rebondir continuellement ici ou là.
Selon le dernier baromètre « MobiCadres », ils sont 22%, parmi les cadres de haut niveau, à avoir changé de poste ou même d’entreprise en 2013. Un chiffre stable depuis plusieurs années et que la crise n’a visiblement pas freiné (21% en 2009).
La proportion est à peu près égale entre les évolutions internes (51%) et la mobilité externe (49%). 35% des cols blancs choisissent même une troisième voie, celle de la reconversion professionnelle dans un autre secteur d’activité.
Moins de cinq ans sur le même poste
En moyenne, ces responsables occupent le même poste pendant 4,1 ans. Une durée réduite à moins de trois ans (2,9) pour les cadres de moins de 35 ans.
57% d’entre eux justifient leur choix de mobilité par leur volonté d’acquérir de nouvelles responsabilités ailleurs ou dans l’entreprise qui les emploie, 40% de donner une nouvelle impulsion à leur carrière et 30% pour satisfaire leur besoin de changer d’air et d’environnement professionnel. 24% de disent attirés par une paye plus importante. 23% souhaitent, en changeant, acquérir une plus grande autonomie, 20% pour se donner la possibilité de changer de métier, 15% pour diriger une équipe plus nombreuse, 12% pour s’assurer un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, 11% pour prendre un poste orienté à l’international, 11% pour lancer un projet personnel, 9% pour devenir actionnaire ou prendre des parts dans une entreprise, 7% pour intégrer un groupe à plus forte notoriété, 4et 2% pour bénéficier d’une plus grande sécurité de l’emploi.
On le voit, la plupart des motifs invoqués sont liés au besoin de suivre un plan de carrière et de satisfaire ses ambitions.
14% des cadres affirment toutefois vouloir changer d’emploi en raison d’un désaccord avec la stratégie de leur entreprise actuelle, et 4% pour fuir le stress.