Les difficultés pour accéder aux consultations médicales le week-end obligeraient les salariés malades à repousser leur rendez-vous chez le médecin au lundi, voire au mardi de la semaine suivante.
Les salariés du secteur privé ont posé moins de jours d’absence (hors congés légaux) en 2013, soit 15,6 jours, contre 16,6 jours l’année précédente. Le taux d’absentéisme (quotient du nombre d’heures d’absence par rapport au nombre d’heures théoriques de travail) s’en ressent, passant à 4,2% après 6% en 2012, révèle le 6ème baromètre Alma CG.
Pas de rapport avec l’activité, l’âge ou le sexe
Une autre étude réalisée par Prévoyance Mercer, et publiée par Le Figaro, indique que 50% des arrêts maladie débutent le lundi ou le mardi, avec une légère majorité tout de même pour le premier jour de la semaine (28%, contre 22% le mardi). Est-ce un hasard du calendrier ? Selon les auteurs de l’étude, cette coïncidence s’explique, sans doute, « par un certain attentisme avant d’aller consulter », les salariés malades en semaine jugeant que le week end leur permettra de se rétablir. Prévoyance Mercer justifie également ces absences par « l’accès restreint aux cabinets médicaux le week-end » qui obligent les salariés à attendre le lundi pour prendre rendez-vous chez le médecin. Mais les auteurs n’écartent pas « des comportements de complaisance ou de commodité » chez certains salariés désireux de faire la soudure avec les congés de fin de semaine.
Certes, 70% des arrêts courts (de deux à cinq jours) débutent le lundi ou le mardi, mais cette proportion tombe à 40% lorsqu’il s’agit d’arrêt de longue durée, signale l’étude qui ne constate pas de rapport entre ces arrêts de début de semaine et le type d’activité, l’âge ou le sexe du salarié concerné.
Enfin, la tendance ne se vérifie pas pour les demandes d’absences consécutives aux accidents du travail, demandes qui s’étalent « de manière homogène du mardi au vendredi (entre 17 et 20%) ».