L’Unedic vient de dévoiler le montant des allocations perçues à tort en 2013 : le chiffre est faramineux puisqu’il s’élève à 756 millions d’euros.
Les « trop perçus », c’est le cauchemar des chômeurs. Il s’agit de sommes versées à tort par Pôle Emploi en raison d’un décalage « administratif » entre le versement des allocations et les reprises d’activité. Selon l’Unedic, le montant de ces indus s’est élevé à 756 millions d’euros en 2013, soit 36 millions d’euros de plus par rapport à l’année précédente. Mais en incluant d’autres prestations, comme les différentes allocations de solidarité, l’ardoise montait, cette année-là, à 812 millions d’euros.
Pour les demandeurs d’emplois confrontés à ces remboursements, souvent « incompris », la facture peut atteindre, dans les cas extrêmes, plusieurs milliers d’euros, provoquant des situations de détresse. Face à cette situation, le médiateur de Pôle Emploi, avait, en 2013, préconisé « une simplification du système d’indemnisation ». Cette proposition a été prise en compte dans le récent accord signé par les partenaires sociaux modifiant certaines règles de l’assurance chômage.
Selon l’Unédic, «le poids des indus (ou trop perçus) rapportés aux dépenses d’indemnisation en 2013 est resté stable, à 2,52%». 64,4% de ces « trop perçus » avaient été remboursés à Pôle Emploi à la fin du mois de décembre 2013. Plus de 62 000 remises de dettes ont été demandées par des chômeurs en 2013, contre 55.000 l’année précédente (+13%).