Pris dans le feu de l’affaire révélée jeudi dernier par le tabloïd Closer, qui lui prête une relation avec l’actrice Julie Gayet, François Hollande pourrait différer certaines annonces économiques initialement prévues dans sa conférence de presse de ce mardi à l’Elysée.
Le Président de la République invite, cet après-midi, quelque 600 journalistes français et étrangers dans les salons de l’Elysée. Comme ses prédécesseurs, François Hollande s’adonne à cet exercice officiel, réputé difficile parce qu’il est direct, souvent long et parfois imprévisible, même si le Chef de l’Etat a l’avantage de jouer à domicile.
Cette troisième grand-messe médiatique depuis 2012 (la dernière remonte à mai dernier) s’annonce d’autant plus compliqué pour François Hollande que l’objet initial du rendez-vous, axé sur le nouveau cap économique et social symbolisé par le pacte de responsabilité avec les entreprises, sera sans doute éclipsé par les récentes révélations du magazine people Closer lui prêtant une relation avec l’actrice Julie Gayet. Non démentie par l’Elysée, cette information a suscité un profond malaise dans l’entourage présidentiel, surtout depuis l’hospitalisation de l’actuelle première dame Valérie Trierweiler, encore sous le choc des annonces du tabloïd.
Des chargées allégées de 30 milliards d’euros ?
Dans ce contexte, Hollande et son équipe ont dû réviser leur plan d’attaque pour la grande conférence de presse élyséenne de ce mardi (16h30) : son cérémoniel sera maintenu, avec un long discours d’ouverture dans lequel le Chef de l’Etat s’emploiera sans doute à poser des garde-fous de nature à prévenir le feu roulant des questions ayant trait à sa vie privée. Bien conscient que ses conditions ne seront pas respectées par les forces en présence (c’est la règle, tacite, du jeu journalistique), Hollande pourrait alors choisir de différer certaines des annonces économiques les plus fortes, pour les garder au chaud, et les ressortir dans une période plus favorable où elles seront plus à même de faire, sinon la Une, du moins la manchette des journaux.
Parmi ces mesures, on parle d’une baisse massive, de l’ordre de 30 milliards d’euros, des cotisations familiales supportées par les entreprises afin d’alléger le coût du Travail et relancer l’emploi. A ce titre, l’exécutif souhaite fixer des objectifs chiffrés avec le patronat lequel, par la voix du Medef, se serait engagé sur un volume d’un million d’embauches en cinq ans en contrepartie d’une baisse substantielle de la fiscalité.