Le premier ministre Jean-Marc Ayrault souhaite accélérer la mise en œuvre du Pacte de Responsabilité : le projet de baisse des prélèvements sur les entreprises devraient être présenté en mars et les contreparties en termes d’emploi devront être fixées dans un mois au plus tard.
Plus tôt le pacte de Responsabilité sera mis en œuvre, plus les effets de l’électrochoc attendu seront efficaces : c’est ce que martèle le patronat qui réclame une application rapide des mesures annoncées par le Président de la République pour relancer la croissance et l’emploi. Matignon souhaite suivre le rythme proposé par le Medef et la CGPME. C’est ce qu’a dit ce matin le premier ministre Jean-Marc Ayrault : « Il faut maintenant aller vite ».
Emploi : des objectifs chiffrés pour les entreprises ?
Sauf que les discussions entre les partenaires sociaux risquent d’être serrées : en effet, le Medef, par exemple, n’a pas l’intention de se contenter des 10 milliards d’euros de baisse charges promises par l’exécutif (en plus des 20 milliards prévues par le CICE), estimant à 100 milliards l’écart de compétitivité avec les entreprises allemandes.
Surtout, le patronat refuse d’avancer démasqué dans la fixation des contreparties demandées par Matignon en termes d’emploi, alors que les syndicats souhaitent imposer aux entreprises des objectifs chiffrés.
Malgré cette course d’obstacles, Jean-Marc Ayrault souhaite accélérer le calendrier. Une lettre signée de sa main sera remise « dans les prochains jours » aux deux parties pour leur demander de présenter « leurs propositions de méthode et d’objectifs sur les contreparties au plus tard dans un délai d’un mois ».
Un observatoire des contreparties sera mis en place « prochainement » a promis le chef du gouvernement, ajoutant que des mesures précises sur la baisse des charges, la simplification et la réforme de la fiscalité, seraient mises sur les rails en mars.